1410 - Le Manuscrit Matthew Cooke
Placé au second rang des Anciens Devoirs, le Manuscrit Matthew Cooke, du nom d’un éditeur londonien qui en publia la transcription, en 1861, se distingue de son prédécesseur, le Manuscrit Regius, sur bien des points ; malgré qu’il ait été écrit dans la même région des Midlands, dans la même langue anglaise, et à quelques années près, à la même époque.
On s’est longtemps plu à dire que le Regius avait été rédigé entre 1370 et 1450 ; on date plus communément, mais sans assurance formelle, le Cooke de l’an 1410.
De 1390 (Le Regius) à 1410 (Le Cooke), de nombreux bouleversements politiques et militaires ont marqué la vie des sœurs ennemies, l’Angleterre et la France. En Angleterre, le roi Richard II (1367-1400) a été destitué en 1399 par un cousin devenu roi sous le nom de Henri IV (1363-1413).
En France, règne toujours Charles VI (1368-1422) mais qui, de Charles le Bien Aimé, est devenu Charles le Fol (fou). Entre l’Angleterre et la France se poursuivent les combats de la Guerre de Cent Ans, provoquant des souffrances analogues de part et d’autre de la Manche.
Le Manuscrit Cooke, à la différence du Regius, se présente sous la forme d’un long texte en prose : l’original, qui se trouve hébergé par la British Library, à Londres, est un recueil de 68 pages de vélin, de format 8,5 cm x 12 cm. Si l’on prend en considération sa structure, sa teneur et son style, on peut dire qu’il a été rédigé par plusieurs personnes – vraisemblablement des clercs religieux – et qu’il a incorporé des pans entiers de documents plus anciens.
En composant son Livre des Constitutions, James Anderson, s’est inspiré, à n’en point douter, du Manuscrit Cooke, qui a par ailleurs marqué tous les Anciens Devoirs postérieurs.
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