1459 - Les Statuts de Ratisbonne (2)
Suite des Statuts de Ratisbonne :
• Le maître ne doit engager aucun compagnon qui mène une existence dissolue, ou qui vit avec une concubine, ou qui ne se confesse pas une fois l’an et ne communie pas, ou qui gaspille son gain au jeu.
• Aucun compagnon itinérant qui est en place ne doit dire de mal de son employeur ni porter atteinte à son honneur.
• Quand un compagnon itinérant quitte le chantier, il ne doit laisser ni dette ni sujet de plainte.
• Si un maître ou un compagnon de la communauté tombe malade et ne peut subvenir aux frais de ses soins, la communauté lui doit aide et soutien et, s’il est sans ressources, lui prêter l’argent nécessaire pour les soins qu’il s’engagera à rembourser par la suite.
• Aucun maître ne doit engager un apprenti qui ne soit marié. Et il y a lieu, en outre, de lui demander si ses père et mère sont mariés.
• Si un apprenti se conduit mal au point de vue sentimental et en dehors du mariage, il doit perdre le bénéfice de ses années d’apprentissage.
• Si un maître, un compagnon ou un apprenti a enfreint le règlement, il doit se soumettre avec obéissance à la sanction. Si l’un d’eux s’y refuse, il doit être exclu de la communauté.
Pour comprendre l’intérêt et l’importance des statuts de Ratisbonne dans la vie des tailleurs de pierre et des maçons strasbourgeois, il faut se souvenir que la ville « libre » de Strasbourg n’a été intégrée dans le royaume de France qu’en 1681, sous le règne du roi Soleil.
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