2019 - Vandalisme antimaçonnique
Celà s’est passé le samedi 9 mars, dans la ville de Tarbes (39 000 hab.), au terme de la XVIIe journée du mouvement revendicatif des Gilets jaunes.
Une dizaine de manifestants jettent d’abord des pierres contre la façade et les vitres du temple maçonnique du Grand Orient de France ; puis s’introduisent dans les lieux.
En moins de cinq minutes, le mobilier est renversé ou brisé. De la peinture noire est répandue. Plusieurs objets trouvés, dont quatre épées, sont emportés.
Interrogé par La Dépêche de Toulouse, le grand maître du Grand Orient, Jean-Philippe Hubsch, met hors de cause les Gilets jaunes pour condamner « les groupuscules qui, dans les extrêmes, comme les casseurs, profitent de la situation pour, un jour casser du franc maçon, un jour pour faire des actes antisémites dans des cimetières ou ailleurs ».
« À une période où le peuple français se pose beaucoup de questions, ajoute le grand maître, ils penchent plus vers l’anarchie que vers la République.
« Ce qui m’inquiète, dit-il encore, c’est que, depuis ces événements, on lit des commentaires majoritairement antimaçonniques plus que promaçonniques sur les réseaux sociaux.
« On retrouve des discours sur le complot judéomaçonnique. Or, l’antisémistisme est extrêmement grave…
« Je n’oserai pas mettre l’antimaçonnisme au niveau de l’antisémitisme, même si ça relève d’un même phénomène car derrière, il y a des personnes qui ont la même idéologie.
« Cela me conforte simplement dans l’idée qu’il faut aller vers d’avantage d’extériorisation pour casser un certain nombres de clichés et propager nos valeurs au-delà de nos temples. Il faut envoyer des messages positifs sur ce qu’est vraiment la maçonnerie. »
----------