1246 - La maison de l’Œuvre Notre-Dame
Selon l’imaginaire « populaire » maçonnique, il y a, aux premiers temps de la Maçonnerie opérative, une cathédrale en construction, avec ses tailleurs de pierre et ses maçons – venus librement des quatre coins du monde.
À l’ombre de l’édifice s’étend et se dresse la Loge, à la fois chantier de travail, groupement d’ouvriers, ou encore cabane à outils dans laquelle les membres de la confrérie se réunissent et forment les apprentis.
L’image est séduisante, sauf qu’aucun document écrit ou dessiné n’a jamais prouvé l’existence, à l’époque médiévale, d’une telle pratique.
Il existe toutefois sur notre terre française un lieu propice aux rêveries maçonniques : Strasbourg.
Dressons le décor : devant nous la cathédrale ; à droite, à quelques dizaines de mètres, deux bâtiments distincts aux toits pentus encadrant une salle obscure : le lieu de réunion légendaire des ouvriers du Métier.
Car il y a bien eu à Strasbourg des tailleurs de pierre (Steinmetzen) et des maçons itinérants (Freimaurer), organisés en « Grande Loge » (Bauhütte) – du Saint-Empire romain germanique –, tenant ici, pendant des générations, leurs débats à la Maison de l’Œuvre Notre-Dame.
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